Sablière - chapelle Saint-Sébastien - Le Faouët © Puillandre-Lemée
Le patrimoine religieux
Une envie d'art sacré
La Bretagne flamboyante
Cette intensité de la production est l'illustration d'une période s'étalant du XVe au XVIIe siècle qui a vu la campagne bretonne se couvrir de lieux de cultes grâce au mécénat ducal et des familles nobles. Quelques fleurons de l’architecture gothique flamboyante du XVe siècle sont directement liés à ce mécénat. Le climat de prospérité ambiant des XVIe et XVIIe siècles, conséquence des retombées économiques de l'industrie toilière et de la culture du blé noir, participe également à la multiplication des églises et chapelles et contribue à leur embellissement.
Parmi les familles nobles qui ont œuvré au développement d'une production artistique de qualité, les Rohan, dont le fief très vaste comprenait le territoire actuel du canton de Guémené. De nombreuses chapelles et églises portent la marque de cette famille dont la remarquable Notre-Dame de Kernascléden. Au Faouët, la famille de Boutteville est à l'origine d'un mécénat tout aussi important. Leur goût pour l'art et l'architecture est manifeste dans les chapelles Saint-Fiacre et Sainte-Barbe.
D'autres petites chapelles rurales étonnent également par la qualité de leur architecture. Sans les nommer toutes, la chapelle Saint-Yves à Lignol rappelle cet engouement pour l’ajourement du style gothique flamboyant, en témoigne son impressionnant clocher à balcon. La chapelle Saint-Guen à Saint-Tugdual, malgré la catastrophe de 2006 (incendie criminel) a retrouvé tout son caractère exceptionnel.
Une grande unité architecturale réunit l'église paroissiale et les chapelles Saint Hervé et Saint-Nicolas à Gourin. La chapelle Saint-Hervé est dotée d'un chevet à trois pans caractéristique du style Beaumanoir. Venu du Trégor, ce style s’impose également en Cornouaille. On retrouve ce chevet particulier sur la chapelle Saint-Sébastien du Faouët et l'église de la Trinité-Langonnet.
La sculpture sur bois bretonne
Remarquables témoignages de la sculpture sur bois, les jubés des chapelles Saint-Fiacre au Faouët et Saint-Nicolas à Priziac en sont les exemples les plus connus mais le talent des sculpteurs s'est également exprimé sur d'autres supports, notamment sur des éléments de charpente comme les sablières.
Discrètement exposées au regard car placées en hauteur, parfois dans la pénombre, ces poutres témoignent du savoir-faire des anciens artisans du bois qui ont su s'adapter à l'étroitesse du support. Le répertoire décoratif est riche et varié : figures inquiétantes, tragiques, drôles, et quelque fois, il faut l'avouer humblement, obscures, pour nous en ce début du XXIe siècle. Des poutres sablières sculptées ornent environ 25 églises et chapelles du territoire.
Presque toutes les églises paroissiales ainsi que les nombreuses chapelles de fondation privée appartiennent à cette grande période de construction de la fin du XVe et de la première moitié du XVIe siècle, caractérisées par le style flamboyant.
L'art roman pourlet
Trois exceptions cependant relèvent d'un courant architectural nettement plus ancien : l'art roman, dont la représentation est plus rare en Bretagne.
Peu perceptible de l'extérieur, les remaniements successifs ont occulté les élévations d’origine. La sobriété du style est encore visible à l’intérieur des églises de Langonnet, Ploërdut et Priziac.
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Eglise Saint-Pierre Saint-Paul à Langonnet © RMCom
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Eglise Saint-Pierre Saint-Paul à Langonnet © RMCom
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Eglise Saint-Pierre Saint-Paul à Langonnet © RMCom
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Eglise Saint-Pierre à Ploërdut © OTPRM
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Eglise Saint-Pierre à Ploërdut © OTPRM
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Eglise Saint-Pierre à Ploërdut © OTPRM
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Eglise Saint-Beheau à Priziac © RMCom
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Eglise Saint-Beheau à Priziac © RMCom
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Eglise Saint-Beheau à Priziac © RMCom